Nos coups de cœur de la 28e édition du festival “Jazz au fil de l’Oise”
Cette 28e édition automnale du festival Jazz au fil de l’Oise 2024 prendra place dans le Val d’Oise du 21 septembre au 15 décembre 2024.
Une édition marquée par les Olympiades pour lesquelles dix structures culturelles estampillées “Val d’Oise-Terre de Jeux” réunies sous le vocable l’Art du collectif, soutenues par le gouvernement croiseront leur diversité artistique, rejoignant ainsi les différents théâtres ou lieux de culture et communes habituellement engagées sur l’événement. Voici notre sélection des concerts à ne pas manquer pendant cette édition :
1 – Roberto Fonseca, La Gran Diversión
Samedi 9 novembre, 20h45
Le Douze, Cergy
Le pianiste qui apparaît dès l’âge de 15 ans au festival de jazz de La Havane, est devenu depuis la figure de proue de la musique de son île, avec pas moins de neuf albums en leader, une vingtaine de collaborations, une nomination aux Grammy Awards, et un titre de Chevalier de l’Ordre des Arts et des Lettres ! De retour au sein du festival, friand de son art, pour un projet particulièrement haut en couleur La Gran Diversión, Roberto Fonseca s’attache à faire revivre la Cabane cubaine, mythique cabaret du Montmartre des années 1930 et véritable temple de la culture musicale caribéenne. Entouré d’un orchestre digne du Buena Vista, Fonseca, pianiste irrésistible, entrelace avec talent sa modernité aux traditions qui n’ont guère de secret pour lui ; mambo, rumba ou boléro vont s’emparer du public avec frénésie pour une folle nuit aux accents exotiques et chaloupés.
2 – Léa Cazauran et Andy Emler, Make’em Move
Vendredi 15 novembre, 20h30
L’imprévu, Saint-Ouen l’Aumône
Bougez ! Comment résister à cette injonction tellement dans l’air du temps, quand elle est proférée par deux personnalités, chacune spécialiste dans son domaine, la talentueuse chorégraphe Léa Cazauran et le facétieux pianiste, compositeur Andy Emler. Dotés de leur équipe respective, neuf danseur.s.es pour Lady Rocks et neuf musiciens de premier plan pour le Megaoctet, vont jouer la rencontre entre jazz et danse de rue, hip-hop… Deux milieux différents, mais la même grammaire pour évoquer leur création : improvisation, rythme, solo, tutti… La même intention anime les leaders, lors du processus de création, de l’écriture à la réalisation, mettre en valeur les artistes, provoquer leur inspiration et que chacun d’entre eux puisse exprimer son talent. Une aventure totale et intense qui met en scène le jazz et donne du baume au cœur !
3 – Mark Priore, Solo et Robinson Khoury, Mÿa
Samedi 16 novembre, 20h30
Théâtre de Jouy, Jouy-Le-Moutier
Mark Priore : Il est l’un des talents les plus prometteurs de la scène jazz actuelle ; sideman de plus en plus sollicité, nous avons pu découvrir le pianiste dans le combo Broken Lines de Robinson Khoury, lors de la précédente édition. Mark Priore, invité à se produire en première partie du concert du tromboniste, est là cette fois en solo avec son propre univers musical.
Robinson Khoury : Mÿa est le nouveau projet du tromboniste Robinson Khoury, son interprétation toute personnelle pour signifier Gaïa, la terre-mère… Un voyage dans les origines du monde, du vivant, agrémenté de nombreux motifs vocaux et un accompagnement en chœur, signatures du leader avec « une écriture simple profonde pour laisser place à la plus large improvisation ». On se laisse porter par l’inventivité de ce trio atypique, formé de Léo Jasef aux claviers, Anissa Nehari aux percussions et bien sûr du compositeur Robinson Khoury ; ils élaborent une musique électronique à la fois très organique qui séduit, tout en apaisant.
4 – Le Chant de la Terre, Pour Mahler
Vendredi 29 novembre, 20h
Pontoise
Le flûtiste JOCE MIENNIEL, ainsi que le poète OLIVIER CADIOT ont imaginé une relecture du chef d’œuvre de la maturité du compositeur GUSTAV MAHLER « Le Chant de la Terre » composé en 1908-1909 inspiré d’une anthologie de poèmes chinois, notamment de LI BAÏ. Un projet ambitieux en lien avec l’actualité, nos préoccupations sociétales et politiques pour sauvegarder notre terre-mère qui exprime de façon originale la place de l’Homme dans la Nature où poésie et musique s’accordent pour porter les valeurs humanistes universelles. Une sélection dans l’œuvre originale mettra particulièrement en lumière le poème sur la jeunesse, celui sur la beauté ou encore le dernier poème, celui de l’adieu… aux paysages qui disparaissent avec les brutaux dérèglements climatiques qui interviennent sur la planète à une vitesse folle que l’Homme a peine à contrer…
5 – Shani Diluka, Bach et les Minimalistes
Dimanche 15 décembre, 16h ou 18h
Salle de la Chapelle du Château de Grouchy, Osny
Le programme de la pianiste française de parents sri-lankais, Shani Diluka à la renommée internationale, puise dans son dernier album, Bach et les Minimalistes ; consacré à Bach et aux compositeurs minimalistes américains, tels Phil Glass, Terry Ryley… ce courant artistique né à New York dans les années 60, qui lie la peinture, la sculpture et la musique, consiste à une limitation volontaire de tous les paramètres musicaux, rythme, mélodie, harmonie et instrumentation. Sous les doigts de Shani Diluka, la musique se révèle tour à tour hypnotique, invite à la rêverie en alternance avec l’art de la fugue : “La complexité, l’architecture de Bach, la polyphonie résonne en contraste avec la solitude de ces mélodies minimalistes. Les deux marchent extrêmement bien ensemble.” Il y a matière à nourrir notre imaginaire, pour de longs mois… dans l’attente de notre prochaine édition 2025.
N’hésitez pas à consulter la programmation complète ici !
[Source : communiqué de presse]
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